CHAPITRE III.

LES EFFIGIES DE VAUBAN.

A. - Les portraits.

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Il existe enfin un troisième portrait authentique de Vauban qui correspond, mieux que tous les autres, à l'idée que donnent de lui ses écrits avec son expression de bonté gouailleuse. Il est exécuté aux trois crayons et a 0 m. 45 de hauteur sur 0 m. 30 de largeur. On en connaît deux répliques presque identiques. L'une se trouve à la Section technique du Génie accompagnée de la note suivante avec l'écriture du XVIIIe siècle : « Ce précieux portrait, dessiné d'après nature par Charles Le Brun, a été vendu à la vente de feu le maréchal d'Asfelts dont la vente fut faite à l'hôtel Saint-Pouange, rue Neuve- des-Petits-Charms. » L'autre appartient au capitaine Carnot, il provient de son bisaïeul Lazare Carnot, à qui il a été donné par Mlle Sophie de Vauban à la suite du succès de l'Eloge de Vauban.

L'attribution de ces dessins est évidemment fausse quant à l'auteur ; Vauban y porte le cordon bleu qu'il n'a obtenu qu'en 1704 et Lebrun est mort en 1690. De plus, à la mort de Lebrun, il n'aurait eu que 55 ans et le portrait représente un vieillard bien plus âgé. La fausseté de cette attribution semble, du reste, avoir été reconnue ; car une fort belle gravure qui reproduit très exactement ce portrait a été exécutée par Bertonnier, dédiée au comte Dejean, premier inspecteur général du corps impérial du Génie et publiée en 1813 sous le nom de Rigaud.

Nous la reproduisons dans le tome II (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6203923q/f31).